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  • Judith

Vos questions, nos réponses – Partie 1

Vous avez été nombreux à nous poser des questions sur notre vie personnelle sur notre compte Instagram (Hey, abonnez-vous 🙂 On y publie très régulièrement des photos sur ce qu’on fait quotidiennement ) . On s’est rendus compte qu’on ne s’était jamais vraiment présentés et pour une raison qui m’est inconnue, je voulais garder ce compte quasi anonyme. Pourtant, j’ai développé de magnifiques relations avec vous et on adore vraiment cet échange inspirant qui s’est installé entre nous. C’est pourquoi nous pensons qu’il est important d’être un peu plus transparents sur nous-mêmes, sans non plus y mettre trop l’emphase. Alors voilà, bonne lecture !

Qui sommes-nous?

Je m’appelle Judith. J’ai 25 ans. Je suis la rédactrice derrière la plupart des articles et des publications sur les réseaux sociaux. Je suis un peu l’organisatrice de tout ça, car je me suis vraiment lancée cœur et âme dans ce projet. Je sais que je suis difficile à suivre, passionnée, parfois difficile à vivre quand je suis vraiment concentrée sur un nouvel aspect de notre projet ou une nouvelle tâche, mais je pense que ça a ses avantages. Je suis très “focus” sur nos priorités, mais je suis une organisée chaotique. Ma mère disait toujours : ” C’est facile de voir quand tu es passé dans une pièce!”, parce que je sors toujours plein de choses et travailles sur 20 projets à la fois.

Mes autres intérêts : la lecture, la randonnée et le yoga, les jeux vidéo, flatter mes animaux

Sam est mon conjoint et partenaire dans toute cette aventure. Également âgé de 25 ans, il travaille très fort pour faire avancer nos projets. Il est très manuel et c’est tellement pratique sur notre petite ferme! Il a de bonnes idées et trouve rapidement des solutions innovantes à nos problèmes. Il est beaucoup plus posé que moi, il réfléchit beaucoup. On se complète bien. Il arrive à me contenir quand je m’emporte, et j’arrive à lui botter les fesses pour qu’on avance. Hihi. Il n’a vraiment pas peur de travailler fort et il apprend tellement vite. Je suis contente que l’on soit sur la même longueur d’onde.

Ses autres intérêts : la musique, les jeux vidéo, s’informer sur plein de sujets, la bière haha.

Nous sommes ensemble depuis 8 ans maintenant. On est un vieux couple! (mais aussi une équipe forte)

Comment l’envie de l’autosuffisance est-elle venue? Quel a été le déclic et le cheminement pour y arriver?

D’abord, je tiens à préciser que nous sommes toujours en chemin vers l’autosuffisance. Nous ne sommes pas entièrement autosuffisants, et je reviendrai un jour sur cette question de l’autosuffisance à 100 % ( qui est extrêmement difficile à atteindre).

J’ai trouvé le sens à ma vie dans un contexte difficile, un peu comme tout le monde. C’est un peu personnel, mais à une certaine époque de ma vie, rongée par des problèmes d’anxiété et de dépression qui devenaient vraiment handicapants dans ma vie de tous les jours, j’ai vraiment pris le temps de réfléchir à ma vie et à ce que je voulais en faire. Mon corps et mon esprits tentaient de me dire quelque chose. J’avais besoin de travailler de mes mains, de bâtir quelque chose à long terme, de me sentir utile, d’être active dans ma propre survie sans nécessairement prendre la voie du métro/boulot/dodo. J’étais aux études à l’époque, en ville. J’avais toujours habité en campagne, à passer mes étés à vivre à l’extérieur, à découvrir la nature qui m’entourait et à manger les bons légumes cultivés par mes parents. J’avais beaucoup de difficulté à entrer dans un cadre plus formel, et ce n’était pas le modèle de vie que j’avais reçu.

Après ces mois de réflexion, j’avais maintenant une idée très claire de ce que je désirais vraiment : retrouver cette liberté et ce calme que m’apportait la campagne, et apprendre à y vivre simplement, un peu comme on faisait à l’époque, en produisant nous-mêmes ce que nous consommions. À partir de ce moment-là, ce devint une obsession. Les étés pendant mes études, mon père nous a partagé une partie de leur terrain pour que nous y fassions notre premier jardin. Je me souviendrai toujours la joie et la hâte qui m’habitaient ce printemps-là, à regarder la neige fondre. Faire ce jardin ne fut pas de tout repos (une grosse souche à retirer, des centaines et des centaines de roches à transporter ailleurs – mon grand-papa avait enfoui un tas de roches à cet endroit ). Nous étions tellement motivés. Nous avons beaucoup appris pendant ces étés. Pendant ce temps, dans notre appartement en ville, je me suis mis à concevoir à peu près tout moi-même : cosmétiques, produits de nettoyage, aliments, etc. Nous avons appris à faire des conserves et à congeler nos récoltes.

Nous ne roulions pas sur l’or, et c’est la solution que j’ai trouvé pour réussir à arriver à la fin du mois et à avoir une sécurité alimentaire. J’avais peur de la pauvreté, mais je me disais que si je réussissais à produire ma nourriture, une grande partie de notre budget serré pourrait aller ailleurs. Nous n’avons jamais manqué de nourriture de qualité sur la table à partir de ce moment. J’étais vraiment très fière et j’avais l’impression d’être utile et de vraiment participer à ma propre survie. Le fait de tout faire moi-même était également beaucoup plus économique, sans parler de l’impact positif sur notre santé et l’environnement. Ma santé mentale s’est beaucoup améliorée par la suite. J’avais maintenant un objectif précis sur lequel concentrer toutes mes énergies, et de l’énergie, j’en ai en titi!

À 23 ans, nous nous sommes achetés une maison en Estrie. Oui, ce fut rapide et légèrement impulsif, mais elle avait un très grand terrain pour son prix abordable. C’est loin d’être ma maison de rêve, car elle se trouve sur une route très achalandée, mais c’était le mieux que l’on pouvait avoir pour une première maison. Nous y avons installé notre énorme jardin, qui ne cesse de grossir chaque année. Nous avons eu nos poules, notre chien et nous avons planté des arbres fruitiers. Nous avons une petite érablière où nous produisons notre sirop d’érable. Nous y cueillons également des plantes médicinales et des champignons.

Cette année, nous avons acheté une terre de 8 acres pas trop loin de notre maison actuelle. Encore une fois, cela s’est fait très vite. Nous allons pouvoir agrandir notre production et mettre en place de nouveaux projets (abeilles, jardins maraîchers, jardins médicinaux, kiosque à la ferme, d’autres animaux, etc.). Nous aimerions vraiment pouvoir travailler à temps plein à ce projet, sans avoir à travailler à l’extérieur. C’est pourquoi nous voulons créer notre ferme, avec les Jardins du bout du monde.

Ce que nous aimerions vraiment, c’est se trouver une maison dans le fond d’un chemin de gravier et y avoir la paix. On verra ce qui se présente à nous dans les prochaines années. 🙂 Voilà.

Travaillez-vous à côté?

Oui. Je suis traductrice et je travaille de chez moi. C’est pratique pour certaines choses. Je peux prendre mes pauses dans mon jardin, par exemple. 🙂 La plupart du temps, je peux choisir mon horaire. Cependant, je travaille vraiment beaucoup, souvent les soirs et les weekends, et je ne contrôle pas toujours ma charge de travail. Je travaille encore à avoir un meilleur équilibre de vie.

Sam travaillait auparavant en métallurgie. C’est pourquoi nous sommes déménagés ici. Maintenant, il a décidé de suivre ses aspirations personnelles, et travaille dans une érablière/usine de transformation de produits de l’érable. C’est à 5 minutes de chez nous. Il apprend beaucoup.

Combien de surface avez-vous?

À notre maison, nous avons 2 acres de terrain. Nous n’utilisons pas tout notre terrain. On a une bonne partie en forêt. Avec notre nouveau terrain acheté au printemps passé, nous avons 8 acres de plus (mais nous n’y avons rien fait encore).

Combien êtes-vous dans votre foyer?

2 humains, 1 chien good boy, un troupeau de 5 chats, et 16 poules. 🙂 Ah oui, et beaucoup de souris dans notre poulailler et parfois dans notre sous-sol. Héhé.

Comment gères-tu le stock de bocaux et de réserves ? Est-ce planifié?

C’est plus ou moins planifié. On est encore à tester ce qu’il nous faut pour vivre de nos réserves en hiver, alors notre stock se modifie chaque année selon ce qu’on a aimé/mangé ou non. Je me considère comme une fille organisée chaotique, donc je gère à certains moments avec rigueur ce qu’on fait grâce à d’innombrables listes et feuilles Excel, mais je finis souvent par perdre ces dites listes à un autre moment chaotique de ma vie. Haha. Bref, on travaille fort pour parvenir à une méthode “appliquée” de gestion des bocaux et des réserves. La plupart du temps, je regarde les légumes qu’on a en grande quantité, et je fais des bocaux en conséquence. Sinon, je pense également à ce que nous aurons besoin cet hiver, les produits de base, et je m’organise pour produire ces légumes en quantité suffisante et les conserver (comme les sauces tomate).

Aussi, on a nos produits favoris, nos incontournables qu’on refait chaque année. Ça devient plus facile quand on commence à avoir de l’expérience. Dans nos produits favoris et incontournables, il y a les confitures (fraises, cerises de terre, etc.), les condiments (cornichons, betteraves marinées, etc.), les produits de la tomates (tomates en dés, sauce tomate, tomates broyées, etc.), et les soupes et bouillons qui font des repas rapides les soirs d’hiver.

Faites-vous du troc?

À l’occasion, mais c’est très rare. On aimerait vraiment pouvoir faire du troc un jour! En ce moment, il nous arrive d’échanger du fromage local contre des onguents que je fabrique.

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Voilà. J’espère que cela répond à vos questions et vous permet de mieux nous connaître ! Le blogue reprendra son activité au cours des prochaines semaines. L’été est un peu trop occupé de notre côté pour écrire des articles, même si c’est une période tellement inspirante. J’ai noté mes idées, et je vais travailler à les écrire cet hiver pour que le blogue roule à l’année.

Merci de votre lecture. N’hésitez pas à commenter 🙂

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